Chaque degré a son propre nafs
Chaque degré (maqam) a son propre nafs, ses propres peurs et ses propres démons.
Celui qui est au courant du nafs du degré spirituel dans lequel il se trouve sera amené à connaître son Seigneur.
Il ne faut pas croire qu’un nouveau degré fera naître un nouveau nafs. Il s’agit toujours du même ego. C’est juste que l’aspirant connaîtra une part de son nafs sous un angle qu’il n’avait jamais auparavant connu. Il sera plongé dans ses recoins les plus sombres qui lui étaient jusqu’alors occultés.
La délivrance dépend certes de nos efforts, mais surtout de Sa grâce.
En Soufisme, la connaissance de son nafs mène aux efforts pour le pacifier.
Si nos efforts dans ce combat sont sincères, Il s’empressera de nous libérer.
Combien sommes-nous à connaître notre nafs ?
Combien sommes-nous à faire des efforts pour le pacifier ?
L’erreur des maîtres soufis du passé a été de présenter le nafs comme un vulgaire « moi » qui ne cherche qu’à assouvir ses appétits sexuels et culinaires tout en esquivant les obligations religieuses. Le nafs était même présenté comme le diable en personne.
Le nafs est quelque chose de bien plus subtile que cela.
Tellement subtile que nous en avons tous un propre à nous.
La réalité de chaque nafs est déroutante, tout comme la réalité des attributs divins sommeillant en nous.